Né à Paris en 1979, Antoine Tamestit a été d’abord inspiré par ses maîtres Jean Sulem, Jesse Levine et Tabea Zimmermann, et s’est vite révélé à l’attention internationale en remportant successivement les concours Maurice Vieux, William Primrose, Young Concert Artists à New York et ARD de Munich. Propulsé par la Fondation Borletti-Buitoni Trust ou encore récompensé par le Deutschlandfunk-Förderpreis, les Victoires de la musique et le Crédit Suisse, il est vite devenu l’un des altistes les plus demandés de sa génération.
Sans cesse à la recherche de rencontres musicales, Antoine Tamestit nourrit une passion pour la musique de chambre, qui l’a conduit de Lockenhaus à Verbier, Nantes, Kronberg, Lucerne, Schwarzenberg ou encore Jérusalem. Ses multiples collaborations sont devenues son inspiration quotidienne, comme par exemple avec la soprano Sandrine Piau dans Schubert, le Quatuor Hagen dans Mozart ou encore le pianiste Nicholas Angelich dans Brahms, pour ne citer qu’eux. En sonate avec Markus Hadulla, il explore depuis plus de dix ans ce répertoire fascinant, et c’est en 2008 qu’il réalise enfin son rêve de trio à cordes et fonde, avec Frank Peter Zimmermann et Christian Poltera, le Trio Zimmermann.
Il aime défendre le répertoire unique de l’alto concertant, de Mozart à Schnittke, en passant par Hindemith, Bartók ou encore Berlioz, qu’il redécouvre avec Marc Minkowski. Il se laisse transporter par les plus grands orchestres de Leipzig, Munich, Berlin, Paris ou Tokyo, avec Marek Janowski, Louis Langrée, Paavo Järvi, Myung-Whun Chung ou encore l’Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction de Riccardo Muti.
Après avoir créé très tôt des compositions de son père Gérard Tamestit, il développe une curiosité permanente pour les musiques nouvelles. Il enregistre avec Tabea Zimmermann Viola, Viola de George Benjamin et le Double Concerto de Bruno Mantovani ; il créé dans plusieurs capitales Remnants of Songs d’Olga Neuwirth, des oeuvres de Betsy Jolas, et passe commande à Jörg Widmann pour un futur concerto.
Dans son enseignement au Conservatoire de Paris, il partage avec ses élèves une vision d’un instrument à la palette infinie.
Depuis 2008, il trouve sa voix avec l’un des très rares altos de Stradivarius, le « Mahler », construit en 1672, généreusement prêté par le Fondation Habisreutinger.