Après les versions de George Balanchine et Nacho Duato, la direction de Noureev et sa lecture psychologique de cette fable de Noël par excellence (inspirée de Casse-Noisette et le Roi des souris du conteur E. T. A. Hoffmann) est plus attendue que jamais. L’idée maîtresse du chorégraphe russe est célèbre : et si le fascinant Prince et l’ambiguë oncle Drosselmeyer étaient joués par un seul danseur, comme s’ils étaient deux faces d’une même médaille ? Vous pouvez être sûr que Freud se serait assis au premier rang ! « Dans le rêve [Clara] découvre sa féminité en imaginant Drosselmeyer comme idéal masculin. Avec Noureev j’ai parlé longuement de sa vision psychanalytique du ballet, qui efface toute la partie édulcorée de la version originale » explique l’étoile Aleth Francillon, qui en 1987 avait jouée à son tour Clara.
La Scala propose donc un Casse-Noisette qui dévoile les inquiétudes des rites de passage, en sondant les zones d’ombre de nos pensées et rappelant la valeur intime des symboles collectifs, des archétypes.
Casse-Noisette à La Scala : un classique aux mille nuances qui n’aura de cesse de vous surprendre !
Photo © Marco Brescia & Rudy Amisano
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