Au moment où Richard Strauss avait suggéré à son collègue viennois l’écriture d’une œuvre inspirée du poème éponyme de Maeterlinck, les deux compositeurs ne connaissaient pas l’opéra novateur de Debussy. Dans ce profond drame symboliste, l’amour – interdit, comme dans Tristan et Iseult – s’avoue d’abord à voix basse, et ne pourra s'accomplir que dans la mort. Une brève introduction présente les principaux thèmes de l’œuvre, en s'appuyant sur des tableaux de grands peintres pour une meilleure compréhension de l’intrigue.
Suite à l'œuvre de Schönberg, la Gustav Mahler Jugendorchester, dirigée par son fondateur, Claudio Abbado, interprète la Quatrième Symphonie du compositeur dont elle a pris le nom. Associant une grâce pastorale et une ambiguïté de sentiments, celle-ci est l'aboutissement et la synthèse de ce que Mahler avait écrit jusqu'alors. Elle exalte la nature et décrit les différentes étapes de la Création : les forces telluriques, la végétation, les animaux, la naissance de l'homme, les anges, et enfin l'amour. La soprano Juliane Banse couronne le mouvement final en chantant les « joies de la vie céleste », d’où « on n'entend guère le tumulte du monde ! »