Le concert s’ouvre sur le Concerto n° 1 en la mineur de Chostakovitch interprété par la grande Skride, dans lequel le violon ne s'accorde aucune pause, raconte continuellement sa sombre histoire et tombe dans un chant d’une beauté séduisante. La violoniste passe ensuite à l'Elégie pour violon seul de Stravinsky, morceau intime et dépouillé qui sert de transition et amène à l’une des symphonies les plus applaudies de Tchaïkovski, la Symphonie n° 5, étonnamment peu appréciée de celui-ci. D’un naturel angoissé, il est difficile au compositeur de développer une attitude confiante envers son propre pouvoir créatif, réestimé à sa juste valeur par le public…