Fabio Luisi et l’Orchestre symphonique national du Danemark réinventent le narratif de l’histoire romantique, lors de ce concert qui débute par la fin avec l’une des première œuvres de Schoenberg, et se termine par le commencement, avec l’un des chefs-d’œuvre de Beethoven.
La Nuit transfigurée (1899) ouvre le bal avec sa tessiture grave, dans une atmosphère sombre. Malgré une texture sonore quelque peu lugubre lors de son introduction, l’essence de cette œuvre n’en est pas moins fortement romantique. Le compositeur, follement amoureux de sa future épouse au moment de l’écriture, s’inspire ici d’un poème de Richard Dehmel.
Le concert se poursuit par le Concerto pour cor n° 1 (1882) de Richard Strauss, un vibrant hommage du compositeur à son père, corniste de renom. L’une des rares œuvres consacrées à cet instrument, le concerto est exécuté avec brio par le premier cor de l’Orchestre symphonique national du Danemark, Lasse Mauritzen.
Cette aventure à travers le temps prend fin avec l’énergique interprétation de la Septième Symphonie de Beethoven, dirigée d’une main de maître par Fabio Luisi. Écrite entre 1811 et 1812, cette œuvre a contribué à inspirer, définir, et consolider les fondations de la musique romantique, développée tout au long du XIXe siècle.