À sa mort en 1875, la compositrice française Louise Farrenc (née en 1804) laisse de nombreuses œuvres absolument remarquables et pourtant tombées dans l’oubli. En effet, non seulement était-elle une femme qui travaillait dans un milieu largement dominé par les hommes, mais en plus aimait-elle à écrire des symphonies à une époque et dans un pays où le genre le plus recherché était l’opéra. C’était sans compter la célèbre Laurence Equilbey et son excellent Insula Orchestra ! Lorsqu’elle remet à l’honneur sa Symphonie n° 3 en sol mineur, c’est comme si l’œuvre prenait enfin la place qui lui était due au panthéon des grandes symphonies, avec une « identité clairement définie et une composition unique qui en font une œuvre intéressante, méritant d’être écoutée » (Bachtrack).
Le concert commence avec le Triple concerto de Beethoven (le seul qu’il ait composé pour plus d’un instrument soliste), exécuté par la violoniste Alexandra Conunova, la violoncelliste Natalie Clein et le pianiste David Kadouch. Leur interprétation impeccable crée une atmosphère idéale pour découvrir la symphonie de Farrenc.