Aujourd’hui encore, Jean-Sébastien Bach occupe une place unique dans le cœur des musiciens, des spécialistes et du public. Et plus de deux siècles après sa mort, dans l’église même où il est enterré, l’extraordinaire Isabelle Faust lui rend un hommage magnifique.
La talentueuse violoniste allemande propose une interprétation impeccable et très touchante de deux piliers de l’œuvre du maître baroque. Au programme, la Sonate n°3, qui renferme la fugue la plus longue et la plus complexe jamais écrite pour violon seul, et la Partita n°2, qui fait figurer « l’Everest » des violonistes : la monumentale Chaconne, quinze minutes de virtuosité et d’émotions à couper le souffle.
Au 18e siècle, seules les personnalités de premier plan voyaient leur nom inscrit sur leur tombe, et rares étaient les musiciens, aussi prestigieux fussent-ils, à se voir octroyer ce privilège. Cent cinquante ans après sa disparition, les restes de Bach sont exhumés et transférés dans une église, et ce n’est qu’en 1950 que le compositeur trouve sa dernière demeure en l’église Saint-Thomas de Leipzig, ville où il a vécu et servi comme Kapellmeister les vingt-sept dernières années de sa vie.