La brillante cheffe d’orchestre Elim Chan s’associe à la violoniste néerlandaise Simone Lamsma et à l’Orchestre royal du Concertgebouw pour mettre à l’honneur la richesse et la diversité du répertoire de l’illustre Tchaïkovski !
Le concert s’ouvre sur le Concerto pour violon en ré majeur, concerto composé pour Iosif Kotek, élève violoniste de Tchaïkovski dont celui-ci tombe éperdument amoureux en 1876, soit deux ans avant que le concerto soit achevé. Il est difficile de ne pas se laisser emporter par l’énergie de ce morceau, soulignée par la grande expressivité de Simone Lamsma et par l’intensité de son jeu. Le concert se poursuit avec l’ouverture fantaisie Roméo et Juliette inspirée de la célèbre tragédie shakespearienne. Elle n’en suit pas totalement l'intrigue mais en extrait les thèmes centraux tels que la lutte entre les Montaigu et les Capulet ou l’amour impossible entre les deux amants, mis en évidence par la mélodie emphatique des violons. Le Lac des cygnes, composé entre 1875 et 1877, fait partie des œuvres les plus populaires de Tchaikovsky. La douce harpe nous fait entrer dans le monde magique du ballet dont la conclusion tragique est soulignée par le célèbre thème des cygnes, d’abord en forme accélérée puis dans une tonalité majeure grandiose. Le concert s’achève avec une œuvre du compositeur Johann Strauss II, Ritter Pázmán (Le cavalier Pázmán), opéra en trois actes dont l’Orchestre royal du Concertgebouw reprend le premier mouvement, Csárdás (danse traditionnelle hongroise). Les musiciens et la cheffe Elim Chan terminent en beauté avec énergie et entrain, ce qui leur vaut un tonnerre d’applaudissements bien mérités !