Un Beethoven bouleversant de simplicité, sans fioritures ni effet de manche.
Stephen Kovacevich est certainement aujourd'hui le plus secret des très grands pianistes de sa génération, les Nelson Freire, Martha Argerich, Maurizio Pollini. Pour cette raison, il est moins célèbre, et l'on se réjouit d'autant plus que ce concert à La Roque d'Anthéron ait pu être capté.
Ce soir-là, nous l'entendons dans Beethoven, « son » compositeur : il a enregistré, sur une période de douze ans, l'intégrale des Sonates et les Bagatelles. À La Roque d'Anthéron, il nous fait cadeau des Sonates opus 110 et 111, dans une vision bouleversante par sa simplicité qui va droit à l'essentiel.
Les doigts collés au clavier, les yeux fermés, Kovacevich nous livre le Beethoven le plus intègre qui soit : sans fioritures ni effet de manche. Du grand art.
Verbier Festival 2008
Deux géants du piano