Gidon Kremer est de retour à Leipzig pour interpréter une œuvre qui porte son nom : on parle du Concert pour violon n° 4 d’Alfred Schnittke, notamment connu pour son thème Kremer, insisté et cadencé ! En effet, non content de lui dédier le concert, Schnittke a gravé le nom du violoniste au centre de son œuvre, en faisant de cette pièce son emblème distinctif.
Sous la baguette de l’illustre chef d’orchestre Andris Nelsons (également trompettiste et baryton-basse), Gidon Kremer et l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig interprètent également la Rhapsodie juive, op. 36/2 de Mieczysław Weinberg et la Symphonie n° 1 de Tchaïkovski. Weinberg, artiste intéressant et génial au moins autant que négligé, célèbre ses origines en mettant en musique son histoire, celle d’un Juif forcé de fuir en Russie. La composition de jeunesse de Tchaïkovski, pour sa part, rappelle les paysages candides des plaines russes, avec un lyrisme émouvant bien que parfois sinistre.
Photo © Angie Kremer