Deux immenses légendes du piano, Martha Argerich et Stephen Kovacevich, sous le regard de leur fille Stéphanie, qui leur a consacré un long-métrage : Bloody Daughter (du surnom que lui donnait son père et que l’on pourrait traduire par « sacrée fille »). Un portrait de famille émouvant et saisissant, récompensé en 2013 par le Festival international des programmes audiovisuels (FIPA) dans la catégorie musique et spectacle ainsi que par le prix Italia pour le meilleur documentaire télévisuel.
Troisième fille de Martha Argerich après Lyda Chen (fille de Chen Liang-Sheng) et Annie Dutoit (fille de Charles Dutoit), Stéphanie Argerich filme sa mère dans les moments de sa vie quotidienne depuis l’âge de 11 ans. La matière de ce documentaire, ce sont donc ces instants de vie filmés depuis son enfance avec une caméra que sa mère lui avait ramenée du Japon, ainsi que des scènes récentes, tournées au fil des constants déplacements de la pianiste... Bloody Daughter, un titre qui reflète bien la ténacité de celle qui nous montre même la dispute avec son père au sujet de sa demande de reconnaissance !
Pour moi, mes parents sont des humains comme les autres, même si je vois leur dimension extraordinaire. Ce qui est fou, c'est de passer de l'un à l'autre, de montrer dans les coulisses la petite fille terrorisée, puis la bête de scène ! Quand je dis qu'elle est une déesse, ce n'est pas tout à fait une blague. Je pense à la mythologie grecque, tous ces dieux qui ont des pouvoirs monstrueux et, en même temps, des qualités et des défauts très humains, auxquels on peut s'identifier… – Stéphanie Argerich.
