C'est la dernière répétition avant le gala de clôture d'une série de concerts proposés à Varsovie pour commémorer le 200e anniversaire de la naissance de Frédéric Chopin.
Pianiste reconnu Yundi Li a été le plus jeune gagnant du prestigieux Concours Chopin. Il le remporte en 2000 et n'est alors âgé que de 18 ans. Cette distinction qui propulse sa carrière.
« Dix ans après, explique-t-il, je crois que je me sens encore plus proche de Chopin. Il est si clair si pur et si simple. Si beau et tellement profond. Il y a dix ans je jouais Chopin de façon plus académique alors que maintenant je me sens plus libre. J'ai plus de liberté et en tant qu'être humain j'ai une plus grande expérience de la vie. Ma façon de jouer Chopin est plus détendue, plus facile, plus simple. »
Bien que de père français, c'est en Pologne, pays d'origine de sa mère que Chopin passe la première partie de sa vie.
Enfant prodige, pianiste virtuose à seulement sept ans, dès l'adolescence Chopin est célèbre dans toute l'Europe.
Il adore Paris et composera la plupart de ses œuvres en France.
Entouré des grands esprits de son temps et aimé des femmes – il aura notamment une liaison étroite avec Georges Sand, la romancière française de six ans son aînée – Chopin fascine.
De nos jours, ce génie romantique qui mourut à 39 ans, est une véritable icône en Pologne. Il est aussi un réel produit marketing, une figure presque vénérée à tel point que ce pays a déclaré 2010, « l'Année Chopin ».
Yundi Li serait lui aussi de nature plutôt romantique, mais version 21ème siècle et un brin hédoniste.
« J'ai un mode de vie très romantique, déclare-t-il, j'apprécie les grands restaurants, m'y assoir et déguster du vin rouge. J'aime les belles voitures comme les Ferrari. J'ai une Ferrari, je suis un fan de grosses voitures. Je suis un passionné, c'est un sentiment excitant de se produire partout à travers le monde. C'est le moment idéal pour moi pour jouer ce merveilleux et génial compositeur ».
Varsovie revit l'époque Chopin, preuve que l'artiste bien qu'exilé a su capter l'essence même de l'âme de son pays. Si la capitale polonaise tend vers toujours plus de modernité elle reste la cité de Frédéric Chopin, comme si l'âme du pianiste planait sur la ville pour l'éternité.
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