« Je suis vraiment très enthousiaste parce que ce sont mes débuts avec Hoffmann. C’est l’une des perles du répertoire français pour un ténor », estime le ténor Juan Diego Flórez.
Cet opéra romantique a été créé à partir des récits de l‘écrivain visionnaire Ernst Theodor Amadeus Hoffmann qui devient le personnage principal de ses propres contes.
« Plus qu’un rôle chanté, il faut bien sûr très bien chanter, mais je pense qu’Hoffmann est un rôle de théâtre. Au delà de penser aux notes je dois penser aux mots. La Chanson de Kleinzach est un moment merveilleux et très connu. Il est tourmenté et un peu fou… et il divague et commence à parler et chanter au sujet d’autre chose : en l’ocurrence d’une femme », explique-t-il.
Quatre femmes font tourner la tête du poète : une star d’opéra, une poupée mécanique, une chanteuse malade et une courtisane : toutes ont été composées pour être interprétées par une seule soprano. Et c’est Olga Peretyatko qui endosse ces 4 rôles. « Ce sont des rôles dont j’ai rêvé, une performance onirique, où je peux interpréter plusieurs personnages. Il faut travailler les nuances, quand on change les couleurs, alors on devient un autre personnage », explique Olga Peretyatko.
Offenbach, mondialement connu pour ses comédies pétillantes, a toujours rêvé d‘être reconnu comme un compositeur d’opéras sérieux.
« C'est une oeuvre qui reflète sans doute une certaine souffrance. Toute sa vie il a écrit des oeuvres comiques, des opérettes, des choses qui faisaient rire les Parisiens. Il avait gardé pour lui ce grand drame de l’artiste incompris », explique Jean-louis Grinda le metteur en scène.
« Comme Offenbach, Hoffmann essaie aussi d‘être pris au sérieux. Il est dans la recherche de sa poésie, de son talent. A la fin, Hoffmann a réussi, il a retrouvé son talent et il est reconnu comme je pense qu’Offenbach voulait l‘être », conclut Juan Diego Flórez.