Il est difficile d’entrer dans l’esthétique orchestrale d’Herbert von Karajan sans comprendre celle qui a orienté toute sa vie. Où qu'il soit – la scène d’opéra, le yacht, l’avion, en famille – le chef est animé par le même souci de justesse et d’exactitude que celui avec lequel il a dirigé son orchestre. « L’individu ne compte pas ; seule l’institution artistique compte », dit celui dont on a parfois critiqué le caractère despotique. Contrairement à son homologue Bernstein, Karajan ne mêle jamais la politique à la musique. Selon ses mots qui clôturent le concert du Nouvel an à Vienne en 1987, « ce que nous voulons, c’est la paix, la paix, et encore la paix. »
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