En dépit du titre, c'est Cléopâtre qui tient le premier rôle. Dans cette production, elle est campée par la soprano bulgare Sonya Yoncheva, auréolée de sa victoire en 2010 au prestigieux concours international Operalia. Comment Sonya voit-elle la reine d'Egypte ?
« Elle représente vraiment ce qu'est la femme. Elle est très intelligente, elle doit décider immédiatement comment agir et quelles armes mobiliser en tant que femme – en tant que femme politique aussi. C'est une séductrice, une actrice qui se met en scène, tout spécialement pour César, et elle tombe amoureuse de lui ! J'adore ça ! Et puis tout devient dramatique parce qu'elle se dit : « mon Dieu, je vais tout perdre, mon palais, mon pouvoir, mon César, nous allons tous mourir ! » Mais à la fin, c'est la victoire. »
Sonya Yoncheva est l'étoile montante de l'opéra : diplômée en piano et chant, elle a remporté plusieurs compétitions internationales et a eu le privilège de travailler avec des pointures telles que Plácido Domingo et le spécialiste du baroque William Christie. Mais la chance a aussi joué un rôle. « À l'adolescence, je suis devenue plus féminine et quelqu'un m'a dit : « tu as un beau visage et tu n'as pas la langue dans ta poche – je vais t'embaucher sur ma chaîne ! » Voilà comment j'ai fait mes débuts à la télévision ! En ce moment, je dois être très sérieuse et prendre des décisions comme Cléopâtre – moins importantes probablement – c'est bien plus simple d'être une chanteuse que la reine d'Egypte ! C'est très naturel pour moi en tout cas, j'aime être sur scène, j'aime mon genre de vie, je m'y sens bien. J'aime chanter des registres différents, du Baroque au Jazz – j'adore ça – ou encore le Bel Canto. C'est à présent la nouvelle tonalité de ma carrière. Je vais m'essayer aux deux – le Baroque et le Bel Canto – nous verrons bien… À suivre ! »
Ce sujet comprend des extraits de l'opéra Jules César de Haendel.