Plongée dans l’intimité de l’icône de la nouvelle génération pianistique chinoise, Yundi Li.
Aux côtés de Lang Lang, Yuja Wang ou Liu Wei, Yundi Li se fait véritable porte-parole de cette lignée de jeunes virtuoses chinois qui illuminent, ces dernières années, l’univers du piano classique. Plus jeune lauréat, à 18 ans, du prestigieux Concours Chopin de Varsovie, il propulse sa carrière, devenant une icône dans son pays autant qu’à l’étranger. Reconnu pour ses interprétations de Chopin, Liszt ou Beethoven, il se distingue par cette passion presque exclusive pour les compositeurs romantiques.
Yundi, comme il se fait appeler aujourd’hui, est donc bien le « Jeune Romantique » dont Barbara Willis Sweete dresse le portrait. Filmé durant toute une année, on le découvre en Chine, auprès de ceux qui l’ont vu grandir et devenir artiste. Le film s’invite aussi aux répétitions, le pianiste s’apprêtant à rejoindre pour la première fois sur scène l'Orchestre Philharmonique de Berlin pour l’interprétation du Concerto n°2 de Prokofiev. Sont mis en avant la relation artistique et cette évidente complicité entre le disciple et le mentor, Seiji Ozawa, à la direction de l’orchestre. Ce dernier ne cache pas son admiration pour le virtuose, qu’il considère comme un « poète du clavier aux facilités stupéfiantes ». L’inauguration du Grand Théâtre national de Pékin, où Yundi interprétait le Concerto pour piano en sol majeur de Ravel est aussi un temps fort de ce documentaire. Dans un tout autre style, on le voit aussi participer à un concert d’une icône de la pop taïwanaise, Jay Chou, où il est lui-même adulé comme une popstar.
De son tempérament fougueux à son amour de la scène qui lui permet de partager les émotions avec son public, ce portrait permet de découvrir toutes les facettes du jeune lauréat de Varsovie. Une sensibilité musicale exceptionnelle, un style à la fois si félin et féminin, voilà ce qui rend Yundi Li passionnant et porteur de tant d’espoirs.
