Le son que produit Guillaume Perret est tout simplement extraordinaire. Ici, sur la célèbre scène Jazz à Vienne, il joue dans un espace sombre, devant une curieuse œuvre d'art : des saxophones sur leurs socles regardent vers le bas, représentant les Dieux de la musique, ordonnant au musicien de régner en maître, mais aussi d'être libre.
Les musiciens de jazz qui suivent la ligne de Perret mènent depuis cent ans un vif combat pour la liberté, et en 2016, un an avant ce concert, il y ajoute sa propre touche. « Free » est plus qu'un titre d'album, c'est une déclaration d'intention : un voyage à travers différents paysages et émotions, une invitation à laisser tomber le masque et laisser libre cours à ses « envies sur scène… pour que tout évolue plus vite, plus instinctivement. »
C'est à partir de cet album que joue Perret. Il donne l'impression de plonger dans un océan de sons et d'imagination, sans rien pour le retenir. Jazz, funk, harmonie abstraite, métal hurlant et souffle intrigant : le jeune saxophoniste livre un cocktail post-psychédélique chargé de références à la mythologie grecque et aux errances cosmiques.