JATP – Jazz at the Philharmonic – sont les quatre lettres mythiques représentant une série de concerts qui ont insufflé dans d'innombrables cœurs l'amour du jazz. À l'origine du projet, Norman Granz est un homme connu comme « l'imprésario le plus prospère de l'histoire du jazz ». Il a travaillé avec des artistes comme Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Count Basie, Dizzy Gillespie, Charlie Parker ... la liste est longue. La série JATP a été tournée entre les années 40 et 60, dans le but de présenter les meilleurs artistes de jazz du monde et, de 1958 à 1960, les lumières sont portées sur Paris. Ici, devant une foule d’aficionados de jazz (les années d'après-guerre ont vu une explosion du genre en France), la salle Pleyel accueille une musique vibrante résumant les innovations des décennies précédentes, et capturant l'air d’un temps dont la vivacité reflète un monde de plus en plus développé et complexe.
Pour la troisième édition de la série, la salle Pleyel a accueilli un casting unique de musiciens, tous reconnus comme des leaders et des sidemen de premier plan. Dizzy Gillespie revient sur scène avec sa trompette difforme (il avait toujours joué une trompette normale jusqu'à ce que les danseurs Stump et Stumpy lui fasse un sort lors d'une fête en 1953). Les Adderley Brothers – Nat et Cannonball – entrent en lice, ainsi que les éminents Charlie Parker, Roy Eldridge et Don Byas. Apparaît également le jeune Lalo Schifrin, pianiste virtuose et directeur musical argentin qui était alors sur le point de démarrer une brillante carrière de compositeur de films. Sur des thèmes phares prônant la liberté, les meilleurs musiciens du moment s'affrontent et se tirent vers le haut.
