Formé en 2003, au studio de répétition Campus à Paris, Ursus Minor écrivent leur premier projet autour d’une question philosophique importante : « comment entrer dans le 21e siècle sans perdre de vue ce qui s’est passé avant ? » – une idée que le groupe continue d’aborder aujourd’hui. Un mélange éblouissant de jazz précoce, de funk optimiste et de rap électro, Ursus Minor combine tradition et innovation tout en réfléchissant sur des problèmes sociaux importants. 

En 2017, les fondateurs Tony Hymas (pianiste) et François Corneloup (saxophone baryton), sont rejoints par le batteur Stokley Williams et le guitariste Mike Scott, collaborateur de longue date de Prince. Leur performance au Festival Sons d’Hiver commémore Howard Zinn, un activiste historien, dont le livre Une histoire populaire des Etats-Unis, souligne l’exploitation d’une majorité par des structures sociales qui favorisent une petite élite. Le concert réfléchit sur la liberté et l’injustice, avec des performances orales émouvantes telles que Les mots de Frederick Douglass, Miss Amérique, et Nous triompherons, qui dénoncent l’oppression en Amérique. Un ton provocateur se fait entendre à travers des voix puissantes dans Don’t Take But For An Answer et Respect, alors que l’improvisation instrumentale règne librement dans Drivin Car – ce qui garantit un concert d’une grande intensité musicale et émotionnelle.