Wozzeck reflète bien une grande préoccupation de Berg, le combat de l’individu contre la société et l’Etat. Dans une lettre du 7 août 1918, Alban Berg écrivit à sa femme les mots suivants : « Il y a un peu de moi-même dans ce personnage, dans la mesure où j’ai passé ces années de guerre dépendant de gens que je haïssais, j’ai été enchaîné, malade, captif, résigné, en fait humilié. » L’opéra est également considéré comme le premier opéra atonal bien qu’il ne s’affranchisse jamais des formes traditionnelles.
Argument de l’œuvre
Wozzeck, pauvre soldat malmené par son capitaine, sombre progressivement dans la folie. Servant de cobaye pour les expériences d'un médecin, il est victime d'hallucinations qui le détournent de Marie. Alors qu'il découvre qu'elle le trompe avec le Tambour-Major, il la poignarde et se noie au fond d'un lac en tentant de cacher l'arme du crime.