Le livret de Pietro de Metastasio se concentre sur le personnage d’Achior (Franz-Josef Selig), prince des assyriens, au cours du siège de la ville juive de Béthulie. Ce dernier, persuadé que la foi des israélites est bien trop forte pour être vaincue, est banni vers Béthulie par son chef Holopherne, furieux de cet affront. Dans la ville privée d’eau et de nourriture, Ozias (Jeremy Ovenden) se révolte et appelle à la capitulation. Giuditta (Marijana Mijanovic), jeune veuve endeuillée, se lève et l’incite à ne pas désespérer : la foi et la grâce de Dieu triomphent toujours. Pour preuve, elle élabore un plan et enjoint aux béthuliens de la retrouver à la porte de la ville le soir même. Quelques heures plus tard, elle les y retrouve vêtue de ses plus beaux atours et quitte la ville accompagnée de sa servante. Elle revient le jour suivant avec, dans son sac, la tête d’Holopherne. Achior, après une discussion théologique avec Ozias, répudie sa religion polythéiste.
Betulia liberata s’inscrit dans la tradition des oratori, œuvres pastorales proches de l’opera seria mais caractérisées par l'absence de mise en scène et de costumes. Les musiciens du Münchener Kammerorchester et le puissant choeur du Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor l’interprètent avec brio dans un spectacle époustouflant, sous la baguette experte de Christophe Poppen, et accompagnés par les voix des grands Jeremy Ovenden (Ozia), Marijana Mijanovic (Giuditta) et Franz-Josef Selig (Achior).