C’est en 54 av. J.C. quand le plus grand écrivain de la Rome républicaine, Cicéron, écrit le Somnium Scipionis : dans ce livret insolite, il décrit un rêve aux tons allégoriques arrivé à Scipion Émilien - le général romain qui avait réduit en cendre Carthage, le plus grand ennemi de l’Urbs. Des siècles plus tard, un jeune musicien talentueux de nom Wolfgang Amadeus Mozart est captivé par cette œuvre curieuse et il compose, sur un livret de Métastase, l’opéra Il sogno di Scipione.
L’intrigue est simple, et pourtant elle cache le drame d’un homme qui doit choisir entre l’action et l’espoir : la Fortune et la Constance, sous l’apparence de jeunes femmes, s’approchent de Scipion endormi et s’offrent de l’accompagner dans sa vie ; la seule condition posée par les déesses est qu’il doit choisir une seule d'entre elles. Bien que partagé, le choix tombe sur Constance, qui est comme un rocher dans la mer qui résiste aux tempêtes (Biancheggia in mar lo scoglio).
Le même avis semble être partagé aussi par le production du théâtre Malibran qui, de son côté, ne laisse rien au hasard ! Ainsi, la troupe dirigée par Elena Barbalich et Federico Maria Sardelli - avec Valentino Buzza, Francesca Boncompagni et Bernarda Bobro à la tête - vous fera rêver les yeux ouverts !