Les contre-ténors n'ont pas fini d'émerveiller les mélomanes amoureux de la voix. Énigmatique ou angélique, le contre-ténor parcourt une tessiture habituellement dévolue aux femmes par le recours à la voix de fausset. Les contre-ténors sont servis par de nombreuses oeuvres du répertoire sacrée de la Renaissance et du premier Baroque (de Palestrina à Charpentier). Après une longue période de latence et stimulée par la redécouverte d'oeuvres oubliées, la tradition des contre-ténors reprend son souffle au cours du XXe siècle. Certains compositeurs, comme Britten ou Ligeti, réinvestissent ses possibilités et lui consacrent des pages majeures.
Andreas Scholl est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands contre-ténors de sa génération et a participé de manière magistrale à la redécouverte des couleurs et timbres de cette voix. Né en Allemagne en 1967, il étudie à la Schola Cantorum de Bâle où il est le disciple de Richard Levitt puis de René Jacobs. Dès le début de sa carrière, Andreas Scholl mène de front récitals et prestations à l'opéra et approfondit les grands rôles du répertoire baroque auprès de William Christie. Dès lors, Andreas Scholl poursuit une carrière internationale auprès des plus grands chefs (Gardiner, Herreweghe, Jacobs, Christie) et s'impose comme un musicien exigeant, inlassable défricheur de répertoires à révéler.
Soucieux de transmettre son art, Andreas Scholl enseigne à Bâle au sein même de la maison qui le forma, et fait ainsi coexister sa passion de l'enseignement avec le déploiement d'une florissante carrière. Ses débuts dans Rodelinda de Haendel (Bertarido) au Metropolitan Opera de New-York ont été salués par la presse internationale. De répertoires sacrées et profanes, Andreas Scholl continue d'enrichir sa prestigieuse discographie éditée chez Harmonia Mundi.
Distinction
- Diapason d'or de l'année 1996 et Gramophone award pour son enregistrement d'oeuvres de Vivaldi sous la direction Chiara Banchini.
- Prix de l'Union musicale de la presse belge (1999).
- Prix Edison (2002).