Associé artistique du Royal Ballet, Christopher Wheeldon restitue avec « une grande verve théâtrale » (The Times) toute la vivacité de l’histoire légendaire d'Alice au Pays des Merveilles dans son ballet de 2011. Si la chorégraphie accentue l’esprit fantaisie et comédie musicale du conte, la poésie fantasque et énigmatique de Lewis Carroll n’est en rien perdue, et beaucoup applaudiront l’efficacité de ce patchwork déluré.
En effet, aucun aspect du spectacle n‘est en reste dans ce grand tableau déjanté. Les décors et costumes de Bob Crowley, proches des illustrations originales de John Tenniel, nous emportent du trou de lapin au monde coloré des curieuses créatures et personnages. La partition originale de Joby Talbot, brillamment interprétée par l'Orchestre du Royal Opera House sous la baguette de Koen Kessels, tient en elle-même son propre contenu narratif. Enfin, l’harmonieuse Lauren Cuthbertson en Alice facétieuse, l’élégant Federico Bonelli en charmant valet de cœur et la puissante Laura Morera en hystérique reine de cœur revisitent ce monde merveilleux de notre enfance avec un piquant et une drôlerie rares.