« Bien loin de la mode trash contemporaine, Maillot a créé un univers poétique et lumineux qui prolonge le mythe et le rend intemporel, donc actuel. Quand la danse s’élève à cette hauteur, elle touche au cœur. » (Classica, juillet 2007). Alors que le ballet de Petipa et Tchaïkovski s’en tient plus ou moins à la version des frères Grimm, La Belle de Jean-Christophe Maillot explore ce qui se passe après le réveil de la Belle et son mariage avec le Prince. Au-delà de la vision édulcorée que l’on connaît, Maillot nous fait découvrir la seconde partie du conte de Perrault, sombre et terrifiante : la reine et ses enfants sont menacés par la belle-mère, l’Ogresse Carabosse.
Carabosse fonctionne comme un aimant qui attirerait à lui toutes nos peurs et nos tabous. J’ai créé un être androgyne, ambigu, qui n’offre pas une lecture simple et qui est un partenaire potentiel pour la Belle. Même s’il représente le mal, le mal est toujours difficile à identifier. Mes ballets refusent toujours le manichéisme. – Jean-Christophe Maillot.
Photo : © ML Briane
Avec l'orchestre et le ballet du Théâtre Mariinksy
Bernice Coppieters (Juliette), Chris Roelandt (Ro…