Un tableau de la méthode Bournonville à travers deux ballets légendaires du chorégraphe danois, La Sylphide dans sa chorégraphie de 1836 puis le « Pas de deux » de La Fête des Fleurs à Genzano de 1858 : des perles du répertoire !
Peu avant l'aube, James, paysan écossais, somnole dans l'attente de son mariage avec la jeune Effie. Il est réveillé par le baiser amoureux d'une jolie créature ailée, une sylphide, qui s'est délicatement posée près de lui. Est-ce une vision ? James tente de la retenir mais la sylphide disparaît soudain à l'arrivée d'Effie pour la préparation du mariage. Au milieu du cortège, une diseuse de bonne aventure apparaît, dévoilant à Effie le rêve secret de James, qui est le seul à pouvoir voir la Sylphide. Tout à coup, celle-ci réapparaît et vole à James l'anneau de sa fiancée. James se lance à sa poursuite dans la forêt...
Ballet romantique par excellence, La Sylphide, dont la chorégraphie originale fut écrite par Filippo Taglioni en 1832 et dont le livret attribuait le premier rôle à sa fille la virtuose ballerine Marie Taglioni, fut repris par Auguste Bournonville en 1836. Lucette Aldous et Flemming Flindt nous transportent comme en un songe dans ce ballet enchanteur, avec beaucoup de grâce et de légèreté.
Alors que Bournonville est à l'origine plus de cinquante ballets, le « Pas de deux » extrait de La Fête des fleurs à Genzano est l'une de ses chorégraphies les plus abouties sur fond de duo amoureux. À travers la légèreté des pas et des sauts répétés, il développe une technique complexe dont le résultat est sublime, devenue une référence dans l'école du ballet. On retrouve ici le brillant Rudolf Noureev en Paolo et la gracieuse Merle Park en Rosa.
Ces deux passionnants films d'archives, enregistrés en 1961 pour la BBC (La Sylphide) et en 1974 (La Fête des Fleurs à Genzano), mettent remarquablement en lumière le « style Bournonville ». À travers le jeu des danseurs se révèle en effet la place accordée au danseur, notamment avec les pas en batterie de James dans La Sylphide dans son solo du second acte.