Rencontres au sommet à Londres : David Oïstrakh, son fils Igor, Colin Davis et Yehudi Menuhin…
Il était le Roi David. Et ce titre n'était pas usurpé : David Oïstrakh était souverain. Le plus fabuleux violoniste du XXe siècle est né à Odessa en 1908. Il commence à travailler son instrument avec Piotr Stoliarski, qui sera également le professeur de son fils Igor. Très vite, la rumeur de son génie court en URSS puis passe les frontières pourtant bien hermétiques de cette époque : il reçoit le 1er Prix au Concours Eugène Ysaÿe en Belgique. Son jeu concilie l'inconciliable : tout à la fois dionysiaque et apollinien, enraciné dans le sol et léger comme l'air, virtuose sans exhibition… Et quels mots choisir pour définir sa sonorité, chaude, puissante, intense ? S'il excelle dans le répertoire russe, il joue avec un même bonheur tous les autres répertoires, des classiques aux contemporains. Son art inspire Chostakovitch qui écrit notamment pour lui les deux chefs d'œuvre que sont les concertos pour violon, Prokofiev qui compose à son intention les Sonates pour violon et piano n°1 et 2, Miaskovski, Khatchaturian...
Lire la suiteOrchestre de chambre de la RTF, Pierre Capdevielle