Compositeur génial, adulé de son vivant, Franz Liszt est également l’un des plus grands pianistes de son temps. À la hauteur d'une telle réputation, Evgeny Kissin célèbre le bicentenaire de sa naissance avec un récital entièrement dédié à son œuvre.
On le surnommait « le Paganini du piano », pour ce que son jeu avait, paraît-il, de virtuose. Franz Liszt est sans doute l'auteur des pages les plus difficiles de la littérature pianistique de sa génération. Inventeur du piano moderne – un titre que lui et Chopin se disputent – il donna à l'instrument le monopole de la parole, si bien qu'après lui, on rebaptisa ironiquement le piano « l'instrument-roi ».
La réputation d'Evgeny Kissin fait de lui, depuis de longues années déjà, un génie. Rares sont les musiciens contemporains qui ont autant que lui forcé l'admiration, l'engouement, la passion même d'un public devenu inconditionnel du « phénomène » Kissin. Car qui, autant que lui, se caractérise par un tel souci de la perfection, tant dans l'interprétation que dans la technique ? Dans l'univers musical, ses prestations sont autant d'événements internationaux. Ce récital donné au cours du Verbier Festival en 2011 met le compositeur hongrois à l'honneur avec une Sonate en si, les Funérailles et Les Années de pèlerinage. Un bijou !
Photo : © Aline Paley