Le légendaire Bernard Haitink dirige l’Orchestre Symphonique de Londres au côté du soliste acclamé Till Fellner, dans un programme exquis mettant en lumière deux oeuvres appréciées en mi bémol majeur : le Concerto pour piano n° 22 de Mozart et la Symphonie n° 4 de Bruckner !
Le concerto pour piano en mi bémol majeur de Mozart est écrit au moment où le compositeur connaît une grande popularité à Vienne. Caractérisé par son écriture colorée et des épisodes ludiques de questions/réponses entre le piano et l’orchestre, le concerto est lumineux et spirituel dans sa tonalité – à l’exception de son sombre Andante. Au cours de l’une des premières répétitions, le père de Mozart Léopold affirme : « l’Andante doit être répété (ce qui est rare) » – un témoignage de son pouvoir unique et de son immédiate popularité.
« Ville médiévale – Lever du jour – Les cloches sonnent depuis les tours de la ville – les portes s’ouvrent – Sur de fiers chevaux, les chevaliers jaillissent – la magie de la nature les enveloppe – murmures de la forêt – chant des oiseaux – et l’image Romantique se développe davantage… » résume la description programmatique de la Quatrième Symphonie de Bruckner. Cette œuvre reste l’une des populaires du répertoire de concert d’aujourd’hui – et ce pour une bonne raison : du solo de cor et du trémolo de violon obsédants du début aux mélodies des cordes évocatrices du final, la symphonie combine les harmonies wagnériennes avec le lyrisme schubertien – ce qui en fait l’un des sommets de l’écriture orchestrale romantique.