Le quatuor Keller – du nom de son fondateur le violoniste András Keller – atteint une renommée internationale dans les années 90 en remportant les concours Évian et Borciani. Constitué de musiciens de formation soliste passionnés par la musique de chambre, le quatuor Keller est animé par un esprit de curiosité qui le mène vers un large éventail de répertoires, allant de Bach à Bartok. En 1994, l’ensemble s’aventure dans l'œuvre de Brahms, avec une intégrale de ses quatuors à cordes, au nombre de trois, dirigé par Janos Darvas.
Le troisième et dernier quatuor de Brahms, en si bémol majeur opus 67, se démarque radicalement des deux précédents. Dès l’introduction, qui évoque des cors en fanfare, on quitte un univers dramatique pour une explosion de joie. Le caractère pastoral de cette pièce apporte une fraîcheur qui clôt cette série sur une touche de lumière.