Inquisitrice et tourmentée, la Symphonie n° 4 de Sibelius est présentée comme le reflet de diverses inquiétudes du compositeur vis-à-vis de sa santé et de la possibilité d’une guerre en Europe, mais aussi de la prévalence contemporaine de la psychanalyse (Sibelius lui-même surnommait sa Quatrième la « Symphonie psychologique »). Quoi qu’il en soit, cette symphonie est un chef-d’œuvre d’une force bouleversante, poussant l’auditeur à l’introspection. C’est l’une des œuvres les plus entêtantes du maître finlandais, presque aussi envoûtante que le Requiem de Mozart, qui constitue la suite du programme. Resté inachevé à la mort de Mozart, ce Requiem (qui sera terminé par Franz Xaver Süssmayr) est tout de même considéré comme l’une des plus belles partitions du génie autrichien. Plus de 200 ans plus tard, on est toujours happé par l’œuvre, par ses premières notes inquisitrices, par son Introit, par la fureur inexorable du Dies Irae, par la beauté à couper le souffle du Lacrimosa ou le caractère irrévocable du Lux aeterna.

Sabine Devieilhe apparaît grâce à l'aimable autorisation d'Erato/Warner Classics.

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