Après avoir dirigé pendant un quart de siècle l'Orchestre de Philadelphie, Stokowski revient en 1969 (à 89 ans !) vers son Angleterre natale, à la tête du London Philharmonic Orchestra. Fidèle à son destin ? C’est justement la Symphonie dite « du Destin », La Cinquième de Beethoven qu’il conduit ici avec passion. C'est bien « le destin qui frappe à la porte », comme le voulait Beethoven en imaginant les quatre célèbres notes de l’Allegro con brio qui ouvrent son chef d'œuvre.
Suite au refus de Debussy de composer pour Pelléas et Mélisande une musique de scène, Mrs Campbell confie ce soin à Fauré. Celui-ci l’accepte et créé une atmosphère proche de la pièce de théâtre symboliste de Maeterlinck. La fraîcheur mélodique de « la Sicilienne », et la pureté de son instrumentation en a fait l’un des morceaux les plus populaires de cette suite symphonique. En 1971 à la salle Pleyel, Paul Paray dirige l’œuvre de Fauré avec l'Orchestre Philharmonique de l'ORTF. À l’âge de quatre-vingt-cinq ans, le chef français réussit à faire entrer son orchestre et son public dans une même poésie mystérieuse.