Mozart, le pianiste Leiv Ove Andsnes et l'Orchestre de Cleveland font la fête à Carnegie Hall.
L'ouverture de la saison de Carnegie Hall, une des salles les plus prestigieuses au monde, est le prétexte chaque année à un événement mondain qui réunit autour de la musique ce qui se fait de plus chic dans la Grande Pomme. Un orchestre différent est choisi à chaque fois, et le gala devient alors la vitrine de ses talents.
En 2006, l'heureux élu était l'Orchestre de Cleveland dirigé par le chef autrichien Franz Welser-Möst, son directeur musical depuis 2002 (son contrat a d'ailleurs été reconduit jusqu'en 2018). Le programme était festif, comme il se doit pour ce genre de soirée : polka et valses de Johann Strauss fils entouraient le Concerto n°17, K453, composé alors que Mozart a 28 ans, joué par le pianiste norvégien Leiv Ove Andsnes, familier de cette œuvre qu'il a enregistrée. Aisance, naturel et maîtrise se combinaient idéalement à une grande sensibilité (l'andante).
La soprano allemande Dorothea Röschmann remplaçait ce soir-là au pied levé le baryton Thomas Quasthoff, souffrant. Habituée du répertoire « classique » (elle chante dans de nombreux festivals de musique ancienne, notamment avec René Jacobs), elle a enchaîné brillamment des airs de Mozart devant le public enchanté. Comme toute la soirée.