Le sensationnel Simon Rattle dirige l’Orchestre Symphonique de Londres dans une superbe prestation de Sinfonietta de Janáček et de la Symphonie n° 5 en mi bémol majeur de Sibelius.
La première performance de Sinfonietta de Janáček a lieu en 1926 à Prague, pour célébrer la Tchécoslovaquie nouvellement libérée. Commandée par les organisateurs du Sokol Gymnastic Festival, l'œuvre s’ouvre sur un motif original de fanfare qui se répète dans de multiples variations. Le style progressif du compositeur brille tout au long de la pièce, tandis que des thèmes joyeux rappelant la musique folklorique de l’Europe de l’Est circulent dans l’orchestre. Triomphante, expressive et exultante, la Sinfonietta de Janáček constitue une vraie célébration de l’humanité et de sa force.
L’espace d’un instant, « Dieu ouvre sa porte et Son orchestre joue la Cinquième symphonie », écrit le compositeur Jean Sibelius dans une lettre, connaissant le caractère grandiose de sa propre Symphonie n°5 en mi bémol majeur. Cette composition saisissante voit le compositeur assouplir sa « sévérité de forme » symphonique en faveur d’une approche plus malhérienne, englobante, qui observe l’évolution des éléments musicaux à travers une répétition douce. Une introduction radieuse cède la place au thème majestueux de l’orchestre avant de déboucher sur le célèbre motif du cygne (49:03), et sur les accords jubilatoires du final, faisant de la Cinquième symphonie de Sibelius un véritable voyage musical.