La Symphonie n° 1 « Titan », avec ses citations du cycle des Lieder eines fahrenden Gesellen (« Chants d’un compagnon errant ») de Mahler, met déjà en œuvre ce rapprochement entre art vocal et répertoire symphonique qui caractériserait plus tard la Deuxième, la Troisième et la Huitième du compositeur autrichien. La Première contient également l’un des moments les plus troublants de l’histoire de la musique : le célèbre troisième mouvement est une marche funèbre basée sur la comptine Frère Jacques... Voilà donc un passage déconcertant, qui précède un mouvement final épique débutant en fa mineur et trouvant sa résolution dans une triomphale tonalité de ré majeur.

Photo © Peter Rigaud