Nikolaus Harnoncourt et Bach sont des noms qui se complètent mutuellement, ils se retrouvent ici encore pour l'intégrale des Concerto Brandebourgeois.
« Je pense que le cinquième Concerto Brandebourgeois est le plus moderne de tous. Bach a beaucoup emprunté à Vivaldi, mais il reste le premier concerto pour clavier de l'histoire de la musique. (…) À l'époque, on parlait de clavier, mais disons alors plutôt un clavecin. L'idée d'utiliser subitement comme en solo un instrument qui n'était jusqu'à présent utilisé que comme basse continue dans des ensembles, est incroyablement moderne. Cette œuvre n'est plus un concerto dans lequel les solistes sont en compétition les uns avec les autres pour dominer le morceau. Ici le clavecin domine clairement. Bach jouait cette partie lui-même, il a vraiment du se sentir comme un empereur,, dont la supériorité musicale ne pouvait être contestée par aucun instrument. »(Nikolaus Harnoncourt)
Les Concertos Brandebourgeois font partie du répertoire permanent de Nikolaus Harnoncourt et de son ensemble le Concentus Musicus, qu'il créa en 1953, souhaitant apporter un changement à la manière traditionnelle d'interpréter le baroque. Harnoncourt introduit le concerto par une fascinante analyse, et des exemples musicaux aux quels il ajoute humour ; faisant de cette introduction un guide enrichissant et divertissant à travers un chef d'œuvre musical. Cette production est filmé dans la bibliothèque du monastère Baroque de Wiblingen en Allemagne.