« Verdi est le maître de la représentation, » assure le célèbre ténor péruvien. « Il représente tous ces sentiments par lesquels nous passons dans nos rôles : l'amour, la tristesse, la colère... Il y a tout cela dans sa musique, » estime-t-il. Juan Diego Flórez poursuit avec enthousiasme : « Parfois, il suffit simplement de parcourir la partition... Et vous vous dites : Mais oui, évidemment ! Merci, Verdi. »
L'opéra retrace l'histoire de Violetta qui épuisée par sa vie étourdissante de courtisane, sait que sa mort est proche, mais finit par trouver le véritable amour. « Violetta, c'est un rôle de rêve, » affirme la soprano allemande Diana Damrau, « parce que c'est comme si elle faisait un immense voyage. » « C'est la première fois qu'elle tombe vraiment amoureuse, » ajoute-t-elle. « Au début, » dit-elle, « elle essaie de se protéger, mais finalement, elle ouvre son cœur. »
Juan Diego Flórez revient sur cet « aria magnifique et romantique : « Dei miei bollenti spiriti » qu'il entonne pour nous. « Je dis, » explique-t-il, « combien j'ai de la chance qu'elle soit avec moi et qu'elle abandonne tout pour moi. » « Et puis il y a cette Cabaletta qui est fantastique et il y a ce Do aigu qui n'est pas écrit, mais je le chante à la fin : c'est un do aigu très long, » fait remarquer le ténor.
Le metteur en scène de Broadway Michael Mayer voulait que l'opéra prenne la forme de souvenirs de Violetta : en rendant son dernier souffle, elle se remémore les instants vécus aux côtés de son unique et véritable amour. « Il y a cet instant de beauté sublime, » estime Michael Mayer qui ajoute : « À la toute fin de sa vie, il y a un moment de grâce et un moment de libération qui est un enchantement autant qu'un au revoir déchirant. »
Diana Damrau renchérit : « C'est incroyablement dramatique et intense, puis il y a cette lumière pâle dans la scène de la mort qui se reflète dans la musique, avec ce cri de Violetta : « Gran dio morir si giovine » : mourir si jeune. »