Y aurait-il une meilleure façon de rendre hommage à l'un des plus grands violonistes du XXe siècle ? C'est dans cette perspective que Günter Atteln dédie son documentaire sur Yehudi Menuhin. Il témoigne de l'admiration qu'il a suscité tout au long de sa vie, d'un talent mis au service de la musique, au-delà de toute virtuosité, de tout équilibre et de toute précision dans le geste, de toute sensibilité dans l'interprétation des phrases et des accents, de toute l'humilité qui se dégage d'une telle personnalité. Ce documentaire est le témoignage d'une reconnaissance pour celui qui fut « le plus grand violoniste de notre temps ».

C'est sur un concerto de Mendelssohn que s'ouvre le documentaire. Günter Atteln rend ainsi hommage à Yehudi Menuhin en nous plongeant au cœur d'un dialogue avec son biographe, Humphrey Burton, dans une sorte de rétrospection intimiste du musicien, au plus près de son passé et de sa vie. Véritable témoignage d'une vie hors du commun, ce documentaire pénètre les pensées du violoniste qu'il livre avec une humeur nostalgique : il rassemble des souvenirs aussi disparates que ceux de la guerre, de ses premiers pas dans la musique, de ses meilleurs concerts, ou l'évocation de son professeur de musique, avec des anecdotes sur ses camarades musiciens,

En 1994, Yehudi Menuhin lance MUS-E, un programme européen d’éducation artistique, qui existe aujourd’hui dans 12 pays européens, et s’adresse chaque année à environ 50 000 enfants de plus de 450 écoles primaires. L’objectif du programme initié par Menuhin est d’introduire les arts à l’école primaire afin de développer la créativité des enfants, et de prévenir ainsi la violence et le racisme en encourageant l’harmonie et l’esthétique dès le plus jeune âge. Son ambition était de créer des projets de longue durée, destinés à donner une voix à ceux qui en sont privés, par le biais de l'expression artistique sous toutes ses formes.