Cette soirée de 1983 au Festival d’été de piano de Munich signe le retour de Chick Corea pour un second concert solo en deux ans et est l’occasion pour le jazzman de faire preuve de son talent singulier de soliste, accompagné de son seul piano : un instrument dont il a exploré les moindres capacités tout au long de sa carrière, longue de plusieurs décennies.
Lorsque Chick Corea jouait, il puisait dans une multitude d’influences, de Mozart au rock, en passant par le latin jazz et tant d’autres. Au cours de ce concert, il rend hommage à certains de ses plus grands modèles, parmi lesquels Bud Powell avec Oblivion, le géant du bebop qui a contribué à forger son instinct de jazzman, ou encore le compositeur russe Alexandre Scriabine, ainsi que l’illustre Thelonious Monk, auteur des trois derniers morceaux de cet exaltant programme. Chick Corea interprète également ses propres compositions et joue avec cette liberté, ce swing et cette audace qui ont défini son style jusqu’à ses derniers instants.