Il n’a pas fallu longtemps à Yaron Herman pour s’établir à la tête d’une nouvelle génération de pianistes hybrides. Arrêté dans une carrière de basketballer suite à une blessure, l’enfant d’Israël joue ses premières notes en 1997 avec Opher Brayer, un musicien jazz qui incorpore à son enseignement psychologie, philosophie et mathématique. Son premier album sort six ans plus tard et il est depuis à l’origine d’un mélange moderne de pop et jazz dont la mélodie enjouée est ponctuée de touches subtiles et doublée d’une complexité intrigante.
Il est ici rejoint à Jérusalem par son compagnon israélien Avishai Cohen, un immense trompettiste connu pour ses alliances de jazz, funk, rock et électro, et Ziv Ravits, collaborateur de longue date de Herman, parfois batteur pour Lee Konitz. Cohen produit fait varier infiniment les sons au saxophone (il a tout d’un guitariste des années 80), tandis que la batterie de Ravits s’allie à la mélodie de Herman en un son qui rappelle celui de Robert Glasper. Le résultat est éblouissant.