Enfant prodige, Maxim Vengerov donne son premier récital à l'âge de cinq ans et remporte à dix ans le premier prix du concours Wieniawski de Poznan. Considéré aujourd' hui comme l'un des violonistes les plus accomplis de sa génération, il n'hésite pas à mettre ses talents au service de l'enseignement. Ses étudiants de la Royal Academy of Music de Londres le décrivent en effet comme un professeur attentif et un musicien aussi passionnant qu'inspirant.
C'est la Passacaglia, troisième mouvement du Concerto pour violon n°1 en la mineur op. 77 de Dmitri Chostakovitch, qui est mise au cœur de cette masterclass. Composée en 1948 mais largement retouchée jusqu'en 1955, date de sa première représentation en public, elle est dédiée à l'ami sincère du compositeur David Oïstrakh, dont il admire la virtuosité. Il compose donc un concerto d'une redoutable difficulté technique. Oïstrakh met du temps à se familiariser avec cette œuvre très singulière avant d'en devenir le plus fervent défenseur. C'est bien grâce à lui que, sept ans après sa composition, la pièce peut enfin être créée, avec un immense succès. En effet, ce concerto se distingue notamment par cette fameuse passacaille, remarquable par sa manière de juxtaposer le thème de Staline de Symphonie n°7 en la majeur, op. 92 du compositeur, avec celui de la Symphonie n°5 en ut mineur, op. 67 de Beethoven, le Destin.
Les archives de la collection Masterclass Media Foundation proposent aux mélomanes et étudiants du monde entier des masterclasses filmées, données par les plus grands talents de la musique classique, autour d'œuvres majeures du répertoire. Leur vocation ? Constituer une ressource pédagogique de qualité, afin que se perpétue, de génération en génération, connaissance et passion.