A l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, le Festival de Salzbourg lui rend hommage à travers trois semaines de programmes 100% mozartiens ! On y redécouvre entre autres ses œuvres d’enfance, dont la sincérité touchante et la frénésie éclatante réussissent trop peu souvent à se ménager une place sur les planches. La trilogie Irrfahrten – ou pérégrinations – mise en scène, chorégraphiée et co-écrite par l'artiste aux multiples talents Joachim Schlömer, met en lumière les pièces moins connus du répertoire de Mozart : de son tout premier véritable opéra-buffa en trois actes La Finta Semplice (Irrfahrten I), aux inachevés Lo sposo deluso et L’oca del Cairo (Irrfahrten III), en passant par la mise en musique des correspondances épistolaires du compositeur (Irrfahrten II) - le tout savamment associé à quelques pièces instrumentales, lieders, requiems, et autres « pérégrinations » musicales. Une trilogie à retrouver dans son intégralité sur medici.tv !
Commandé à Vienne par Joseph II d’Autriche en 1768, et joué pour la première fois à Salzbourg un an plus tard, La Finta Semplice est le premier véritable opéra de Mozart qu’il compose à tout juste douze ans. Dans ce livret en trois actes de Marto Cortellini, adapté de Carlo Goldoni, sept protagonistes sont soumis à l’influence inconstante de l’amour et s’entredéchirent au gré des jalousies des uns et des manigances des autres. L’intrigue s’ouvre sur le jeune officier hongrois Fracasso (Jeremy Ovenden) et son aide de camp Simone (Miljenko Turk), logeant tous deux chez une fratrie de châtelains composée du misogyne et avare Don Cassandro (Josef Wagner), de son frère le benêt et grand séducteur Don Polidaro (Matthias Klink) et de leur sœur Giacinta (Marina Comparato), dont Fracasso est tombé fou amoureux. Rosina (Malin Hartelius), la sœur de ce dernier, est alors chargée par Ninetta (Silvia Moi) – servante de Giacinta et elle-même amoureuse de Simone – de séduire Don Cassandro afin de faciliter leurs unions. Mais Don Polidaro ne tarde pas lui aussi à s’éprendre de « la fausse ingénue » et, alors qu’une rivalité croissante s'installe entre les deux frères, la château devient le théâtre de tensions exacerbées qui risquent de tous les séparer.
Pour ce premier volet, Schlömer présente une production moderne, expressément théâtrale, au symbolisme marqué et au comique délicieux, sur les airs francs et pétillants d’un très jeune Mozart – accompagné d’un magnifique casting de chanteurs experts et de comédiens passionnés qui donnent le ton au reste de cette trilogie !