À l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, le Festival de Salzbourg lui rend hommage à travers trois semaines de programmes 100% mozartiens ! On y redécouvre entre autres ses œuvres d’enfance, dont la sincérité touchante et la frénésie éclatante réussissent trop peu souvent à se ménager une place sur les planches. La trilogie Irrfahrten – ou pérégrinations – mise en scène, chorégraphiée et co-écrite par l'artiste aux multiples talents Joachim Schlömer, met en lumière les pièces moins connues du répertoire de Mozart : de son tout premier véritable opera buffa en trois actes La Finta Semplice (Irrfahrten I), aux inachevés Lo sposo deluso et L’oca del Cairo (Irrfahrten III), en passant par la mise en musique des correspondances épistolaires du compositeur (Irrfahrten II) - le tout savamment associé à quelques pièces instrumentales, Lieder, requiems, et autres « pérégrinations » musicales. Une trilogie à retrouver dans son intégralité sur medici.tv !
Interprétée pour sa Première mondiale sur les planches du Residenzhof de Salzbourg, Abendempfindung tient son nom de la mélodie Abendempfindung an Laura composée par Mozart en 1787, dont le ton mélancolique raconte la tristesse d’un amour condamné. Contemporaine de l’un de ses opéras les plus connus, Don Giovanni, cette œuvre nous donne à voir une facette plus intime et plus fragile du compositeur – c’est sans doute le message qu’a voulu nous transmettre le metteur en scène Joachim Schlömer en associant à ce pastiche de pièces musicales éclectiques, toutes signées de la main de Mozart, un livret reprenant les correspondances épistolaires de ce dernier, adaptées par la plume experte de Bettina Auer et du metteur en scène lui-même.
Pour ce deuxième volet plus délicat, Joachim Schlömer nous emmène dans un voyage à la rencontre de l’homme derrière le personnage légendaire de Mozart – à travers une œuvre touchante que met en valeur la simplicité de sa mise en scène, incarnée par trois artistes experts : la cantatrice Ann Murray, la comédienne Marianne Hamre (que l’on retrouve au casting des trois œuvres de la trilogie) et le danseur Graham Smith.