Composé quelques mois avant la mort de Mozart en 1791, La Clémence de Titus ne rencontre pas le succès de l’autre opéra de Mozart de l’époque, La Flûte Enchantée. Ce n’est que durant les années qui suivent qu’on lui reconnaîtra son importante contribution à l’opera seria, genre rival de la tragédie lyrique française. Des adaptations comme celle de 2017 au Festival de Glyndebourne en montrent ainsi des qualités certaines – entre des airs typiquement mozartiens et d’autres plus originaux qui transposent des éléments de l’opéra buffa au sein d’une structure plus classique. La fabuleuse mise en scène, moderne, de Claus Guth souligne la relation complexe et litigieuse de Titus et Sextus et la « performance exceptionnelle » de Richard Croft et Anna Stéphany (The Guardian) tient une grande part dans le succès de cette production.
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