Écrit par Édouard Blau, le livret de l’opéra le Roi d’Ys a tous les éléments d’un conte romantique : l’amour, la jalousie, la peur et une touche de magie. Inspiré d’une légende bretonne (la légende armoricaine de la ville et du château d’Ys), l’histoire met en scène le roi Gradlon et sa fille Ahès-Dahut qui aurait donné la clé des écluses à un de ses amants afin qu’il puisse atteindre sa couche. Pour expier le péché, le père offre sa fille aux éléments déchaînés. L’intrigue se mêle à celle de Lohengrin et le dénouement est issu du Vaisseau fantôme. L’histoire est soutenue par une musique efficace, pleine de couleur et de contrastes. Toujours pleine d’originalité, l’écriture harmonique de Lalo culmine dans l’Ouverture ; l’Andantino qui peint le portrait de Rozenn, une des filles du Roi d’Ys, est sans doute une des plus spectaculaires pages symphoniques du répertoire français.