Une nouvelle production du Festival de Glyndebourne de l’opéra en deux actes de Benjamin Britten, Le Tour d'écrou, dont le livret de Myfanwy Piper est inspiré de la nouvelle du même nom de Henry James.
L’intrigue de Le Tour d'écrou est décrite dès le Prologue de l’opéra comme une « étrange histoire » : on y trouve un manoir isolé dans la campagne anglaise, une vieille femme de chambre fidèle, deux jeunes orphelins et une nouvelle gouvernante pleine d’enthousiasme, envoyée exprès de Londres pour s’occuper d’eux. Mais les apparences sont trompeuses dans le monde cloisonné de Bly…
Une interprétation étrange et dérangeante, signée Jonathan Kent et filmée au Festival de Glyndebourne de 2011. La mise en scène transfère l’histoire de fantômes de Henry James – située pendant la fin de l’ère victorienne – à l’Angleterre d’après-guerre, période à laquelle Britten écrit l’opéra. Un choix que Martin Kettle décrit dans The Guardian comme « très efficace, et prouvant que le véritable maître des histoires d’horreur n’est pas James, mais bien Britten ». Alors que la partition est chantée par un groupe de solistes talentueux, soutenus par The London Philharmonic Orchestra dirigé par Edward Garner, cette interprétation semble sourdre d’un mystère musical aussi subtil qu’effrayant.
Photo : © Alastair Muir / Glyndebourne Festival Opera 2011