Riche d’un héritage romantique et de l’essor de la musique moderne, Gabriel Fauré est l’un des compositeurs les plus influents de l’entre-deux-siècles. Son talent pour la musique lui permet d’intégrer gratuitement l’école de musique classique et religieuse Niedermeyer, où il devient l’élève de Camille Saint-Saëns en 1854. C’est dans cette même école qu’il s’ouvre aux influences de compositeurs aussi divers que Bach, Beethoven, Schumann et Liszt.
Après une carrière d’organiste à Renne puis Paris, Fauré devient maître de chapelle de l’Église de la Madeleine et professeur de composition au Conservatoire de Paris en 1877. Ses cours sont particulièrement recherchés par les jeunes compositeurs cherchant à profiter de ses inspirations aussi bien classiques que romantiques. Une surdité croissante le force cependant à mettre fin à sa carrière en 1920.
Entre la douceur de sa musique de chambre, la transparence de sa musique religieuse ou la complexité de certaines pages pour piano, Fauré est un compositeur aux partitions sensibles et inventives. Bien qu’il ait été considéré trop discret et élitiste à son époque, de nombreux jeunes compositeurs se réclament aujourd’hui de son art – un art du clair-obscur, de la demie teinte, de la confidence.