Le Ballet du Théâtre académique d'État Bolchoï de Russie – l'une des plus éminentes compagnies de danse au monde – dans une nouvelle version scénique de La Bayadère de Marius Petipa par Yuri Grigorovich.
C'est l'un des plus grands ballets du répertoire. Sa chorégraphie réunit à la fois un très large effectif de danseurs et un nombre important de solistes virtuoses. Créée en 1877 au Théâtre Bolchoï, La Bayadère fut chorégraphiée par Marius Petipa sur une partition de Léon Minkus. Maintes fois remanié, par Petipa lui-même puis par d'autres chorégraphes, ce ballet est l'un des joyaux du répertoire russe, longtemps resté inconnu en Occident – jusqu'à ce qu'un certain Rudolf Noureev n'en livre en 1992 une version pour l'Opéra national de Paris. C'est ici une nouvelle version scénique de Yuri Grigorovich que medici.tv vous propose de découvrir.
L'histoire de La Bayadère est pétrie de ce tragique qui noue les grandes intrigues. En Inde, Solor (Vladislav Lantratov) et Nikiya (Svetlana Zakharova), gardienne du feu sacré, s'aiment d'un amour pur. Mais leur bonheur est contrarié par le grand brahmane (Andrey Sitnikov), également épris de Nikiya, et Gamzatti (Maria Alexandrova), la fille du rajah (Alexey Loparevich), amoureuse de Solor. En plaçant ainsi un carré amoureux au centre de son argument, La Bayadère laisse se débattre en son sein l'amour, le mépris, la jalousie, la trahison et la haine. Avec une violence rare, le chorégraphe laisse mourir sur scène sa bayadère persécutée, victime de l'aversion des odieux puissants, trop noble pour se ranger à leurs désirs pervers. Solor et Nikiya ne se retrouvent qu'au Royaume des Ombres, dans une vision opiacée de Solor. D'après la légende, c'est là que les amoureux se réconcilient parmi les ombres d'autres bayadères. Le troisième acte est ainsi un acte en blanc majestueux et onirique où l'amour réciproque malheureux finit par triompher dans un rêve immaculé, contrastant avec l'or, les couleurs chatoyantes et les vices des actes précédents.
Ce programme a fait l'objet d'une première diffusion « live » sur medici.tv en mai 2013.
Photo : Damir Yusupov