Découvrez ici une sélection de concerts, archives et documentaires mettant à l'honneur les compositeurs et interprètes ayant œuvré sous le régime soviétique.
Au cœur d'un régime dictant des lignes de conduite et thèmes musicaux aux artistes, des génies ont éclos. Certains, comme Chostakovitch, ont passé toute leur vie sous le régime soviétique et ont livré certaines des plus belles partitions du XXe siècle. Compositeur emblématique de la production musicale russe, Chostakovitch fut par exemple successivement encensé, désavoué, décoré par le Parti, notamment nommé « Artiste du Peuple » en 1947. Sa célèbre Cinquième Symphonie servit d'outil de propagande au Parti Soviétique, alors que son Lady Macbeth du district de Mtsensk fut condamné par le journal du Parti, La Pravda et censuré.
Certains se sont accommodés des règles en vigueur, d'autres ont fui à la recherche d'une liberté représentée alors par le monde occidental : c'est le cas par exemple de Nathan Milstein ou Vladimir Horowitz, dont nous vous proposons ici le récital historique à Moscou en 1986, ou encore du danseur star Rudolf Noureev, qui prit la direction du Ballet de l'Opéra national de Paris dans les années 1980 et qui revisita tous les grands ballets classiques. D'autres, comme comme Ashkenazy, Horowitz, Stravinsky, Rachmaninov ou Glazounov connurent une grande carrière en choisissant l'exil.
Kabalevsky, auteur de l'opéra Colas Breugnon, pourtant grande figure de la musique soviétique, fut accusé en même temps que Prokofiev et Khatchatourian de « formalisme » sous le régime de Staline. Pourtant, ces deux compositeurs nous ont laissé des grands classiques du ballet : Cendrillon, Roméo et Juliette de Prokofiev, Spartacus ou la célèbre « Danse du sabre » dans le ballet Gayaneh de Khatchatourian. La chorégraphe et diva de la danse Maya Plisetskaya aura également marqué son époque, ainsi que Glazounov avec son ballet Les Saisons.