Écrit en 1587, le Premier livre de madrigaux de Monteverdi est dédié au comte Marco Verità, poète et mécène de Vérone, auprès duquel Monteverdi cherchait peut-être à se faire engager. Monteverdi avait dix-neuf ans et sa dédicace offre au comte un ensemble de « compositions juvéniles », comparées à des « fleurs printanières ».
Le recueil porte la marque de l'influence de Marenzio, avec son style pastoral, et de Luzzaschi, avec son écriture dissonante, comme en témoigne Baci soavi e cari, sur un poème de Guarini. L'une des pièces les plus connues du livre est sans doute La vaga pastorella, qui s'ouvre sur une série de bonds décrivant la bergère dans un champ, avant que la musique ne bascule dans l'introspection. Car la légèreté ou la joie, ici comme ailleurs, alterne avec les larmes : dans Filli cara ed amata, l'exclamation Ahi ! (« hélas ! ») appelle un passage plein de dissonances insistantes…
Ce concert était le premier d'une intégrale des Madrigaux de Monteverdi par Les Arts Florissants sous la direction de Paul Agnew, à la Cité de la musique, au théâtre de Caen et au Centro Cultural Miguel Delibes de Valladolid.
Les Arts Florissants sont soutenus par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Caen et la Région Basse-Normandie. Ils sont en résidence au théâtre de Caen. Imerys est Grand Mécène des Arts Florissants.
